La 18ème édition du Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM) s’est ouverte vendredi soir, avec la participation d’une pléiade de réalisateurs et producteurs. Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition verra la participation de 53 courts-métrages en compétition officielle. Elle consacre un focus au cinéma d’animation espagnol, avec la présence de grandes personnalités.
S’exprimant en ouverture de cette manifestation, la conseillère de coopération à l’action culturelle à l’ambassade de France à Rabat, Clélia Chevrier Kolacko, a souligné que le FICAM est devenu un rendez-vous majeur pour les professionnels mais aussi pour les amateurs et les amoureux du cinéma d’animation, précisant que la 8ème édition est arrivée à ‘’l’âge de maturité’’.
‘’Une maturité qui permet au FICAM de faire partie des plus grands et d’offrir à ce titre à la ville de Meknès un véritable rayonnement international’’, a-t-elle ajouté, notant que cela lui permet aussi de se présenter comme un ‘’exemple de réussite’’ de la coopération franco-marocaine. Mme Kolacko a aussi fait observer que ‘’le FICAM est une superbe coproduction franco-marocaine portée depuis des années par la Fondation Aïcha et l’Institut français du Maroc et dont nous sommes particulièrement fiers’’.
De son côté, la directrice de l’Institut français de Meknès, Lyliane Dos Santos, a souligné que ‘’l’Institut français du Maroc tisse des liens qui bâtissent cet espace de coopération franco-marocaine avec les publics et les partenaires, à travers des projets d’accueil et de co-construction ou d’événements plus forts comme le FICAM’’. ‘’En 18 ans de partage nous arrivons à l’âge de raison !’’, a-t-elle estimé, notant qu’il s’agit ‘’d’un événement à Meknès qui fait connaître la ville internationalement et qui joue un rôle sur le territoire du Royaume, notamment auprès des jeunes publics par le travail d’éducation à l’image ou l’accompagnement de l’émergence des jeunes processionnels de demain’’. Mme Dos Santos a également souligné que la grande qualité de la programmation valorise et soutient le cinéma d’animation dans la production internationale pour un art universel. Le président de la Fondation Aïcha, Mardochée Devico, a quant à lui, souligné que le FICAM s’est assigné comme objectif de promouvoir la ville de Meknès comme plateforme arabe et africaine du cinéma d’animation et de participer à l’émergence de jeunes talents marocains. Il a aussi rappelé que le FICAM est ‘’très attendu’’ par les professionnels, les jeunes Marocains passionnés du cinéma d’animation, les médias, ainsi que le grand public, précisant que le Festival gagne d’année en année plus de notoriété, surtout auprès des étudiants marocains des écoles d’art et du cinéma qui montrent un véritable engouement à venir à Meknès pour rencontrer les plus grands réalisateurs du cinéma d’animation et participer aux ateliers de formation.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la remise du Grand prix Aïcha d’animation au jeune Meknassi Anas Doujdid et un hommage à Didier Brunner, producteur de films français.
L’équipe du FICAM a reçu cette année plus de 300 courts-métrages d’animation en provenance de 16 pays avec différentes techniques d’animation. Une participation record, qui traduit, selon les organisateurs, la fidélité de prestigieuses institutions de l’animation mondiale, dont la Poudrière, les Gobelins, l’Office national du film du Canada (ONF), l’Académie libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth, Royal College of Art à Londres et La Geidai (Tokyo university of Art). Présidé par Michael Dudok de Wit, réalisateur néerlandais (César 1996 pour Le Moine et le Poisson, Oscar en 2001 pour Père et fille et Prix Spécial un certain regard, Festival de Cannes, en 2016 pour La tortue rouge), le jury de la ‘’Courts Compet’’’ comprend aussi Samia Akariou, comédienne et scénariste marocaine et Marc du Pontavice, président de Xilam Animation (Oggy et les cafards, Sharko, Les Dalton).