Dans le cadre de la coopération internationale, la Région Centre-Val de Loire a montré à une délégation marocaine la diversification agricole du territoire.
Après un passage à la ferme bio de La Guilbardière, à Monthou-sur-Bièvre, une délégation marocaine a fait escale, hier, à la cave de la Grande Brosse, à Chémery. L’objectif de cette matinée en Loir-et-Cher pour le président de la Région de Meknès-Fès, deux élus régionaux, deux fonctionnaires, deux présidents d’universités et deux responsables d’organisations patronales était de visiter des unités agricoles diversifiées, de s’inspirer de modèles à reproduire chez eux.
Les convives ont été subjugués par la cave et les galeries situées à 40 m sous terre de Philippe Oudin, qui a développé l’œnotourisme. Les étrangers s’y bousculent pour parcourir ces souterrains, y déguster les millésimes et même y partager un repas. « On travaille essentiellement avec les offices de tourisme et les autocaristes via des voyages organisés. Nous avons beaucoup de relations avec les Asiatiques et les Australiens », annonce le vigneron de Chémery, qui embauche six salariés pour le travail de la vigne. « Le problème qu’on rencontre est le manque d’offres hôtelières dans le secteur pour accueillir ces visiteurs, surtout en période hivernale durant laquelle des établissements d’hébergements sont fermés. Quant à la vente de nos bouteilles, elle se fait directement aux particuliers et aux entreprises. »
Mohand Laenser, président de la région Meknès-Fès, a été séduit par l’association vertueuse d’une production agricole et du tourisme : « Nous devrions nous acheminer vers ça chez nous dans des exploitations productrices de fromages, de miel ou encore de plantes aromatiques. Ces exemples français démontrent que les agriculteurs peuvent s’en sortir par l’innovation »,reconnaît-il.« Il faudrait multiplier les contacts entre les professionnels français et marocains pour faciliter les échanges. »
Dans le prolongement des actions menées au sein de cette coopération, les présidents Bonneau et Laenser souhaitent poursuivre le travail en faveur de la filière plantes aromatiques et médicinales. C’est d’ailleurs sur cette thématique que la délégation marocaine avait rendez-vous, hier après-midi, avec le président de l’université de Tours. « Nos échanges économiques et sur la recherche se font aussi via la Cosmetic Valley. Nous accompagnons les Marocains dans la structuration de la production et de la vente de plantes aromatiques », souligne Charles Fournier, vice-président de la région Centre-Val de Loire, délégué à la coopération.
Pour la Région Centre-Val de Loire, l’esprit de la coopération est basé sur le gagnant-gagnant, comme en témoignent les liens avec le Maroc.