Des Français de Bordeaux Gironde sont intéressés par l’investissement au Maroc, particulièrement à Meknès. Un déplacement initié du 9 au 14 avril par la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux Gironde (CCI), la Ville de Cenon et la CGEM Meknès-Ifrane, a permis l’échange d’expériences entre les acteurs économiques ainsi que le développement du partenariat maroco-français dans différents domaines (agroalimentaire, tourisme, industrie et développement durable).
«Nous avons tenu un agenda de rencontres B to B entre opérateurs marocains et français d’une part et responsables élus d’autre part. Ceci, afin de présenter les opportunités d’affaires, rapprocher les idées, et encourager l’investissement au niveau de la région», indique Abdeljabbar El Achab, président de l’Union patronale Meknès-Ifrane.
En effet, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la signature, en juin 2017 à Bordeaux, d’un accord liant la CGEM, la CCI bordelaise et la ville de Cenon. Ce partenariat économique a pour objectif d’offrir un accompagnement aux investisseurs français pour qu’ils puissent s’installer dans la région de Meknès.
Pour y parvenir, différentes actions sont au menu. Parmi celles-ci figurent des missions d’affaires et de prospection, des réunions d’informations économiques, des propositions de collaborations intra-entreprises, et des actions de promotion de Meknès ou Bordeaux. L’une de ces actions est justement le déplacement de la délégation d’hommes d’affaires français, conduite par Alain David, député de la Gironde, Jean François Egron, maire de Cenon, et Patrick Seguin, président de la CCI de Bordeaux.
Pour ces derniers, «cette visite a permis un rapprochement avec les autorités et entreprises marocaines, et d’avancer sur un certain nombre de projets». «Notre volonté est de dépasser au niveau du jumelage les aspects culturels et sportifs, les échanges associatifs pour aller vers le développement économique en associant la CGEM et la Chambre de commerce française», disent-ils.
A noter que le rapprochement entre les communes de Meknès et Cenon est régulé par une convention de coopération décentralisée depuis plus de 6 ans. Sont associés également à cet accord d’autres partenaires, qui permettent d’étaler la capacité d’intervention des deux partenaires, tels les conseils départemental et régional (Bordeaux).
«Ce qui a convaincu les entreprises françaises à tenter l’expérience d’un échange économique, et de l’intérêt de venir investir, créer des emplois, se diversifier et dynamiser leurs activités à Meknès», estime le député de la Gironde. Même son de cloche pour François Xavier Tilliette, Consul général de France à Fès, pour qui «cette rencontre permet au partenariat culturel entre le département de la Gironde et la province de Meknès de s’élargir et de se compléter».
«Cette coopération s’ancre aussi bien dans la richesse de ces deux territoires et la générosité de leur terroir qu’elle se projette dans la modernité. Elle s’inscrit en outre dans une perspective de développement durable, nourrie du sentiment partagé par les pays respectifs de la COP21 et de la COP22 que l’indispensable nouveau modèle de développement du XXIe siècle repose sur le respect et la sauvegarde de l’environnement», conclut le diplomate.
Un parc naturel régional
L’une des premières actions de la coopération entre le département de la Gironde (France) et la province de Meknès est leur participation à l’appel à projets du fonds conjoint franco-marocain pour la coopération décentralisée. Impliquant l’Institut français de Meknès, cette initiative vise le renforcement des compétences et le soutien de la francophonie. Elle se place d’ailleurs dans la perspective d’un vaste projet de création d’un «parc naturel régional». Lequel favorisera notamment l’écotourisme, le dialogue culturel et l’éducation à l’environnement. «C’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble», disait Montaigne, qui fut en son temps maire de Bordeaux. A ce titre, le suivi des actions prévues par l’accord CCI et CGEM n’est pas en reste. «Nous nous sommes engagés à réaliser toutes les formalités administratives et juridiques relatives à la création d’entreprises au profit des investisseurs girondins… lesquels profiteront également de notre réseau de partenaires, un accompagnement personnalisé, pendant la phase d’implantation, à Meknès ou dans n’importe quelle autre région», rappelle le président de l’Union régionale.