Le festival rend hommage aux scénaristes, réalisatrices, formatrices, productrices, story-bordeuses, plasticiennes, enseignantes, organisatrices du festival, mamans, étudiantes… Il programme plusieurs tables rondes, projections et conférences pour débattre du cinéma d’animation au féminin.
Le Festival international du cinéma d’animation de Meknès (FICAM) se met au féminin. La dix-septième édition rend hommage, du 16 au 21 mars, à celles qui partagent la passion de la bande dessinée et de l’image animée. Des scénaristes, réalisatrices, formatrices, productrices, story-bordeuses, plasticiennes, enseignantes, organisatrices du festival, mamans, étudiantes… seront à l’honneur. Pour parler cinéma d’animation, le festival donne la parole à des professionnelles de ce genre artistique. Brenda Chapman animera la conférence inaugurale le vendredi 16 mars à 14 h 30 à la Médiathèque de l’Institut français. Cette scénariste et réalisatrice américaine a reçu, en 2013, l’Oscar du meilleur film d’animation pour le film «Rebelle», co-réalisé avec Mark Andrews. La Médiathèque accueillera d’autres tables rondes avec des spécialistes du cinéma d’animation tout au long du festival. Le programme «Cartes blanches» accueillera Delphine Maury, productrice à Tant mieux Prod’ et la réalisatrice Monique Renault. Elles partageront leurs expériences dans le cadre des programmations spécialement concoctées par des producteurs et studios de création. Et ce respectivement les 20 et 21 mars (9 h) à l’Auditorium de l’Agence régionale d’exécution des projets de la région de Fès-Meknès. Pour sa part, la cinéaste allemande Katrin Rothe présentera en avant-première son film «1917 – La vérité sur octobre». Il s’agit d’un récit animé de la révolution russe. Katrin Rothe mène une recherche sur la base de journaux, de reportages et d’œuvres littéraires jusqu’alors inconnus dans l’événement connu aujourd’hui sous le nom de «Révolution d’octobre». Pour la toute première fois, la Révolution russe est vue uniquement à travers les yeux des artistes qui ont connu le quotidien de cette année révolutionnaire de 1917. Le film sera projeté le samedi 17 mars à 12 h au Théâtre de l’Institut français.
Le cinéma d’animation féminin sera aussi présent dans le cadre de la compétition du long métrage. La réalisatrice canadienne Nancy Florence Savard sera présente au dix-septième FICAM pour présenter, le 18 mars à 19 h, «Nelly et Simon : Mission Yéti». Co-réalisé avec Pierre Greco, ce film illustre les destins de Nelly Maloye, détective privée débutante, et Simon Picard, assistant de recherche en sciences qui se croisent accidentellement. Ils se lancent dans une aventure visant à prouver l’existence du Yéti. Pour y arriver, Simon compte sur le journal d’un explorateur pour les mener au repère de la créature mythique. La réalisatrice japonaise Naoko Yamada présentera, le 19 mars à 19 h, «A silent voice». Dans ce film d’animation, Shoko, une écolière sourde, change d’école primaire et rencontre un garçon nommé Shoya dans sa nouvelle classe. Shoya, qui n’est pas sourd, incite la classe à persécuter Shoko à propos de son handicap. Des années plus tard, Shoya, tourmenté par son passé, décide de retourner voir Shoko dans l’espoir de se faire pardonner. Les projections sont programmées au Théâtre de l’Institut français. Le FICAM prévoit aussi un «Thé à la menthe» avec Monique Renault, Nancy Florence Savard, Céline Sciamma (scénariste et réalisatrice française) et la réalisatrice Olesya Shchukina pour discuter du thème «Femmes et animation, un combat au quotidien». Une introduction aux différentes techniques du cinéma d’animation est aussi programmée avec une série d’ateliers avec les experts et expertes du secteur comme Judith Nora, productrice à Silex Films et Katrin Rothe.