Le festival international du film d’animation de Meknès (FICAM) continue les festivités. L’invité d’honneur de cette année n’est autre que Michel Ocelot, une référence dans le monde de l’animation. Le réalisateur de Kirikou est dans la ville impériale du 17 au 22 mars et il a reçu un prix lors de la cérémonie d’ouverture pour récompenser toute une vie de travail. Très accessible et d’une sérénité sans pareil, il aime discuter et partager ses connaissances. Interview.
Qu’est ce qui vous plaît dans le FICAM ?
Il y a plusieurs choses que j’aime beaucoup dans ce festival, notamment le fait qu’on se rencontre facilement, entre professionnels et avec le public. À chaque fois que je viens, je suis assiégé par les écoliers et les étudiants. Et j’en suis ravi, je jubile. Ils sont tous beaux, belles, intelligents. C’est un grand plaisir d’être apprécié. Ce sont un peu mes enfants, ils ont tous grandi avec Kirikou et Azur et Asmar. Ça c’est ma fierté.
Que pensez-vous de Meknès ?
Peut-être que ça ne va pas vous plaire mais c’est très plaisant parce que ce n’est pas encore envahi par le tourisme. Peut-être que vous préféreriez qu’il y ait plus de touristes, mais ça va venir. C’est une vraie ville, je m’y promène avec plaisir. Mohamed Beyoud (directeur artistique du FICAM, ndlr) m’a mis dans un hôtel de la vieille ville et ça ça me plait. C’est une vieille demeure de bourgeois riches du siècle dernier. Je suis à deux pas du mausolée Moulay Ismaïl. Je suis vraiment dedans. Je viens à pied au FICAM.
Comment vous-êtes vous retrouvés au FICAM ?
C’est le hasard, on m’a invité. Je me suis dit pourquoi pas, ça tombe bien. J’ai besoin de me renseigner sur le Maghreb et on m’y invite. J’ai vu d’autres villes en remontant vers le nord. C’est bien possible que le Maroc m’inspire dans mes futurs projets. Pour l’instant je me concentre sur l’univers français ce que je n’ai pas encore fait. Il était temps que je célèbre la ville où je suis que j’aime bien (Paris, ndlr). C’est très commode parce que si j’ai besoin de quelque chose, je sors et je le photographie.