Un évènement qui enregistre annuellement des milliers d’entrées, la cité ismaïlienne accueillera, du 17 au 22 mars
courant, la 16ème édition du Festival international de cinéma d’animation. Projections, expositions, master-classes et tables rondes constitueront les temps forts de cette édition.
Le Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM), sera de retour pour une nouvelle édition qui consacrera un focus au cinéma d’animation des Pays-Bas à travers la présence d’invités de marque dont Michael Dudok de Wit, réalisateur de «La tortue rouge», long-métrage d’animation nommé aux Césars et aux Oscars 2017, Rosto, reconnu à l’échelle internationale pour ses courts-métrages indépendants et Willem Thijssen, producteur. Organisé par la Fondation Aïcha, en partenariat avec l’Institut français de Meknès, le festival qui sera ouvert par «Ma vie de courgette» de Claude Barras continue à accompagner l’émergence de la création marocaine du cinéma d’animation en abritant les deux prestigieuses compétitions internationales au Maroc et en Afrique dédiées au court et au long métrages d’animation avec un jury professionnel et deux jurys junior composés de lycéens de Meknès. Ainsi le Grand Prix Aïcha de l’animation (GPAA) représente un véritable soutien à la création marocaine, révélant chaque année de jeunes artistes marocains et constituant un tremplin vers la professionnalisation. Preuve: Abdellatif El Ayyadi, lauréat de ce prix, aura le privilège de projeter sa création pendant l’ouverture du FICAM. Son court-métrage d’animation «Œuf» a bénéficié du soutien de la Fondation Aïcha à hauteur de 50.000 dirhams, d’une résidence artistique à l’Abbaye de Fontevraud en France, ainsi que d’une bourse de création de l’Institut français du Maroc.
Comme à l’accoutumée, le festival accueillera cette année de nombreuses personnalités prestigieuses du film d’animation international telles que Michel Ocelot, Jean-François Laguionie, Claude Barras, Vincent Patar et Stéphane Aubier, Bill Plympton, ou encore David Silverman. «Enumérer les artistes invités à la 16ème édition du FICAM permet de mesurer réellement le chemin parcouru depuis les débuts du festival. Comment cacher sa fierté quand on arrive, après des années de persévérance, à accueillir des grandes personnalités du film d’animation international dans sa diversité et de consacrer ainsi le FICAM comme le rendez-vous dédié au film d’animation au Maroc?», souligne Mohamed Beyoud, directeur artistique du festival. «Comment cacher sa fierté quand nous réunissons, dans nos ateliers de formation, des jeunes Marocains issus des différentes écoles d’art et d’audiovisuel marocaines ? Comment cacher sa fierté quand on voit déferler dans les salles obscures des centaines d’enfants émerveillés face à l’œuvre cinématographique et aux professionnels invités pour la partager?», se demande-t-il avant de préciser qu’il reste certes du travail pour «développer d’autres volets du festival qui nous tiennent à cœur et notamment la formation, mais nous sommes en mesure d’affirmer qu’au fil des années, les fondements solides d’un festival de cinéma d’animation international sont posées». «La jeunesse représente l’une des forces de cet évènement qui rassemble, grâce à nos partenaires pédagogiques et institutionnels, des potentialités de tout le Maroc, de Tétouan à Ouarzazate, en passant par Casablanca et Rabat», conclut Mohamed Beyoud.
Notons, par ailleurs, qu’un hommage sera rendu à Michel Ocelot, invité d’honneur de cette édition. En 2002, il était l’invité de la 2ème édition du FICAM. Le séjour lui permet d’encadrer le premier atelier cinéma d’animation, destiné à des enseignants. En 2007, l’artiste est revenu présenter à Meknès au Théâtre de l’Institut français son film «Azur et Asmar». Nous le retrouvons en 2010, pour les dix ans du FICAM. Il est alors séduit par le développement de la manifestation et par toutes les personnalités internationales présentes. En 2011, sur une invitation de l’Institut français du Maroc, il se rend cette fois-ci, à Casablanca pour une classe de maître à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts.
En plus de l’invité d’honneur, il y aura également un invité d’exception. Il s’agit de David Silverman. Une sommité, parmi d’autres cette année, qui foule la terre de la belle capitale ismaïlienne pour le plus grand bonheur des festivaliers. A travers cette présence, le FICAM célèbre les trente ans des Simpson, série mythique, planétaire qui traverse les générations. Il célèbre, par la même occasion, le riche parcours de David Silverman, un artiste d’exception qui a remporté le Emmy Award du meilleur réalisateur à quatre reprises.