
Par son patrimoine historique matériel et immatériel, ses multiples sites et sa richesse culturelle, ainsi que sa civilisation millénaire, Meknès offre un témoignage exceptionnel de l’alliance harmonieuse entre différents aspects civilisationnels qui lui ont valu d’être classée, en 1996, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Impériale, Meknès avait fait dans le gigantisme par rapport à l’époque de sa fondation, exerçant une influence considérable sur le développement de l’architecture civile et militaire (la casbah) et des ouvrages d’art. La ville tire son nom de la grande tribu berbère Meknassa et les vestiges de sa médina témoignent du tissu socio-économique ancien et du cachet impérial distingué voulu par le sultan Moulay Ismail au 17ème siècle. Le Meknès historique compte des vestiges rares et des monuments importants (Écuries impériales, Greniers gigantesques, Habs Qara, Sahrij Souwani…) qui donnent à ce patrimoine urbain sa valeur universelle. Première grande œuvre de la dynastie alaouite, son concepteur en avait fait le symbole de sa puissance.
A l’abri derrière de hautes murailles défensives percées de neuf portes monumentales dont la plus célèbre est l’imposante et majestueuse Bab Mansour, se trouvent des monuments clés, dont vingt-cinq mosquées, dix hammams, des palais, de vastes greniers à grain, des vestiges de fondouks (hôtels pour marchands) et des habitations privées.
Meknès se distingue par l’aspect volumineux de ses remparts dont la hauteur atteint 15 m. Elle est le témoin exemplaire des villes fortifiées du Maghreb. Culturellement, Meknès c’est aussi des traditions séculaires, un patrimoine immatériel riche et varié et une tradition soufie qui se perpétue à travers, entre autres, la confrérie soufie des Aïssâwa dont la demeure abrite le tombeau du fondateur de la confrérie, Mohamed ben Aïssa, Cheïkh Lkamel (le maître parfait).
